On se retrouve aujourd’hui pour un exercice classique mais toujours sympa : les recommandations de fin de saison ! On a donc tous choisi un titre que l’on voulait mettre en avant avec l’espoir que cela vous donne envie de tester tout ça !
Frieren (Poyjo)
Frieren avait engendré un fort engouement dans les premiers temps de sa prépublication manga. Une fièvre qui s’est traduite par des prix à foison et un emballement des éditeurs du monde entier mais aussi de l’industrie de l’animation.
Dès l’annonce de son adaptation, il était pressenti que ni les moyens ni le temps ne manqueraient. Des astérisques auraient pu être mis sur Madhouse qui n’a plus son aura fantastique d’il y a 10 ans ou sur Keiichiro Satou qui a fait brillé son talent en parallèle sur Bocchi the Rock. Pourtant peu de choses ont égratigné la série et il est aisé de dire que Frieren est excellent et marquera les années.
L’originalité et le bon goût du manga se situent dans sa façon de célébrer la nostalgie et l’imprimer sur tous les pans de son récit fantastique. Dans celui-ci, on assiste à l’attachement progressif d’une elfe millénaire nommé Frieren à la vie de plusieurs humains au cours d’une première et d’une seconde épopée. Le manga n’innove pas en tout point et ne lésine pas sur les poncifs du fantastique mais réussit sans difficulté à séduire et à accrocher le regard.
L’adaptation animée fait même mieux à plusieurs occasions. Les moments d’animateurs avec une patte unique ne manquent pas de surprendre pour donner du caractère à chaque affrontement pendant que les décors sont décuplés et sublimés pour donner du poids et du relief au chemin parcouru. Evan Call signe une bande-son un peu différente de ce qu’il a eu l’habitude de produire sur Violet Evergarden ou Je veux manger ton pancréas, mais qui colle uniquement bien à Frieren.
Des défauts du manga, l’anime ne fera pas de miracle. Le rythme n’est pas parfait et les transitions entre chaque chapitre sont parfois expéditives mais les combats et les dialogues sont souvent mieux gérés.
Frieren mérite certainement sa popularité et vous cueillera aisément. Reste à savoir si les prochains arcs du manga, parfois inégaux, auront un traitement aussi favorable. Et puis, jusqu’ou voudra bien aller l’anime alors que le mangaka n’est pas en bonne santé et qu’il n’y a pas encore de fin à l’horizon ?
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Les Carnets de l’Apothicaire (Strangie)
Les Carnets de l’Apothicaire fait partie de ces titres dont j’ai beaucoup entendu parler, sans forcément chercher à en savoir plus. Avec le recul, j’aurais dû voir comme un signe les nombreuses fois où j’ai vu le light novel d’origine en librarie.
Ainsi, je suis devenue un cas classique du “j’ai testé l’adaptation animée avant d’acheter”. Honnêtement, je ne le regrette pas : un univers riche en personnages tridimensionnels en tout genre, un portrait très intelligent de la cour chinoise d’une certaine époque, une intrigue addictive, un cachet visuel fabuleux et une bande son magnifique…etc. Je note également un commentaire social (malheureusement) toujours d’actualité sur la condition des femmes en société.
Le tout porté par Mao Mao, une héroïne qui comble de joie l’adolescente geek que j’ai été et que je suis toujours (avec “quelques” années de plus). Une réussite.
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I’m Giving the Disgraced Noble Lady I Rescued a Crash Course in Naughtiness (Yam)
J’avais pas vraiment calculé ce titre car ma saison était déjà bien chargée + peut-être que le préjugé titre à rallonge et le visuel suggérant du harem ont joué… Mais j’ai heureusement écouté les quelques avis que j’ai eu.
Pour moi, tout l’intérêt du titre réside dans sa relation principale et son évolution. Le but d’Allen est de faire découvrir à Charlotte tout un tas de plaisirs, à elle pour qui la vie ressemblait jusqu’à présent à celle de Cendrillon. C’est un titre assez doux et calme, l’humour a plutôt bien fonctionné sur moi, mais surtout qu’est que c’est mignon. L’amour pointe très vite le bout de son nez, les deux sont maladroits et facilement gênés. Même si Allen est parfois très entreprenant ou lâche des vrais phrases de dragueur involontairement. Son surnom de Prince des Ténèbres n’est pas lié à un côté méchant, edgy ou autre. C’est juste un gars mal à l’aise socialement et on le voit clairement dans sa relation avec Charlotte.
Autour d’eux vont s’ajouter plusieurs personnages mais aucun harem en vue. Au contraire, les secondaires vont tout faire pour faire avancer leur ship favori (un personnage va littéralement s’inspirer de leur relation pour écrire son roman).
On a quelques péripéties lors des 12 épisodes, avec notamment le passé de Charlotte qui refait surface. Mais ça reste globalement léger. Cette première saison reste avant tout une tranche de vie wholesome qui a pour but de nous montrer le quotidien du petit couple. La fin de la saison 1 nous montre que ça pourrait changer… mais pour voir ça, il nous faudrait une saison 2 !
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Migi & Dali (Gaeko)
Migi & Dali est une série assez insolente dans sa manière de proposer un concept ingénieux tout en se permettant de ne pas l’exploiter jusqu’à la moelle. Mettant en scène des jumeaux, Migi et Dali, se faisant passer pour un seul et même jeune garçon, Hitori, la base est suffisamment solide pour être étendue à loisir. Entre une nouvelle vie de famille et le besoin de cacher cette double identité, les possibilités sont assez nombreuses pour offrir une comédie riche.
Mais l’ingénieuse, et regrettée, Nami Sano, dont la précédente œuvre Sakamoto, pour vous servir ! brillait déjà par son inventivité dans le comique absurde, n’a pas semblé vouloir s’arrêter en si bon chemin. Migi & Dali se voit au contraire doter d’une dimension narrative autrement plus conséquente qui va rapidement dicter le rythme de l’œuvre. C’est donc au travers d’un humour redoutable, souvent aux frontières d’un malaise délicieusement douteux, que l’on suit un fil rouge mystérieux et palpitant.
Une ambition qui pousse l’œuvre à se renouveler en permanence, ne s’autorisant quasiment jamais à faire du surplace dans son écriture. À cela se mêle une ambiance pseudo-horrifique particulière, à la croisée entre Nichijou et les œuvres de Junji Ito. Une atmosphère volontairement perturbante brillamment retranscrite par l’anime avec une réalisation aux petits oignons. Ça se joue des codes de l’horreur pour des situations qui ne le sont pas tant que ça.
Le tout fait de Migi & Dali une œuvre plutôt unique en son genre, avec un jeu de double ton malin parfaitement raccord à son récit souvent absurde et hilarant, mais cachant lui aussi son lot de surprise. Immense coup de cœur également sur Skyline, son ending particulièrement doux parmi mes préférés de cet automne. L’adaptation couvre l’intégralité du manga, offrant une adaptation de haut-vol à la dernière œuvre de l’autrice. Le manga va quant à lui paraitre à la fin du mois chez Komikku, de quoi offrir le choix pour découvrir l’œuvre.
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Cet automne était une très belle saison assez qualitative. C’est pour moi la saison où j’ai regardé le plus de trucs depuis, genre, 4-5 ans ? En dehors de nos choix, on aurait pu citer les très bons I’m in Love with the Villainess, Shy, Les Quatre Frères Yuzuki, My New Boss is Goofy…
Et aucun doute que l’hiver sera d’aussi bonne facture avec des titres comme Gloutons & Dragons et A Sign of Affection.
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